MOTEUR DIESEL - IDEES RECUES ! LE VRAI DU FAUX |
Voiture Diesel et pollution : idées reçues ! le vrai du faux | |
|
Moteur Diesel plus pollueur que moteur Essence ? Idées reçues ? On tente de déchiffrer tout ça
CO2, particules fines, Nox, alerte à l’ozone ou pics de pollution sont des termes qui empoisonnent notre quotidien autant que notre environnement et si la cause des problèmes ainsi décrits est pour le moins diverse, une seule est montrée du doigt par les commentateurs ; ‘’l’automobile’’ et particulièrement les véhicules diesel.
C’est une idée reçue mais elle est bien utile et bien ancrée dans les esprits pour désigner « le coupable idéal » et ainsi s’affranchir d’une réflexion globale en matière de pollution de l’air.
Sans prendre parti a priori et avec toutes les nuances qui s’imposent en la matière, nous tentons ici de faire la part des choses et de déchiffrer le vrai du faux concernant les moteurs diesel automobiles.
|
Idée reçue – L’Automobile est la première source de pollution atmosphérique
C’est bien entendu faux, le chauffage de nos logements ou des édifices publiques, le métro (3 à 4 fois plus de particules fines que le Périphérique selon Airparif) , nos déchets, l’industrie, l’élevage, l’agriculture, la production d’électricité avec des énergies fossiles et le transport sous toutes ses formes hors automobile (ferroviaire, routier, aérien, maritime), assurent l’immense majorité des multiples pollutions qui, au choix, réchauffent dangereusement notre planète ou nous asphyxient à petit feu dans nos centres-ville mais pas seulement.
|
|
|
Idée reçue – la pollution peut se traiter localement
Evidemment, c’est dans les lieux à forte densité de population que l’on trouve les plus importantes concentrations de pollution de l’air et on a tous en tête des images fortes comme celle de la ville de Pékin recouverte d’un brouillard pollué mais ces symboles sont trompeurs car la pollution est aussi sujette à des phénomènes météorologiques qui peuvent transporter des pollutions extérieures et les concentrer à un endroit donné ou, au contraire, les diluer pour les répartir plus largement dans l’atmosphère.
C’est un problème global et pas seulement local.
|
La part de l’automobile
Si les voitures particulières au diesel tant décriées ne représentent qu’une petite partie des pollutions émises dans l’atmosphère, il n’en est pas moins vrai que chacun doit balayer devant sa porte et on peut souligner que depuis l’instauration du Bonus Malus les constructeurs automobile ont fait fonctionner leurs méninges pour réduire leurs émissions globales et, même si les chiffres sont parfois ‘optimisés’ pour les tests, il n’en reste pas moins, qu’in fine, les résultats vont dans le bon sens.
Les moteurs Diesel sont-ils plus polluants que les moteurs essence ? Oui et Non !
|
|
|
« Oui » si on prend en considération les anciens diesel qui crachent leurs vieux poumons noirs d’avoir trop fumé,
« Non » avec les nouvelles générations de moteur et « non » également si on considère seulement le CO2, cause principale du réchauffement climatique.
Le cas BlueHdi de PSA
Il est clair que le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS), n’a pas le monopole des évolutions technologiques plus respectueuses de l’environnement et on pourrait également citer le système à basse pression de Mazda, celui à faible friction de Honda ou encore les dernières générations de moteur Opel et bien entendu les DCi de Renault entre autres bien sûr, mais aux dires des spécialistes et selon les allégations de PSA, il semble que la technologie BlueHDi soit la plus efficiente à ce moment pour les moteurs diesel.
|
|
|
Pour résumer, le système BlueHDi fait du post-traitement avec :
- un catalyseur d’oxydation (à la sortie du moteur) pour éliminer les hydrocarbures et le monoxyde de carbone issus de la combustion,
- un module catalytique positionné en amont du filtre à particules, pour transformer, par injection d’eau et d’urée, jusqu’à 90% des oxydes d’azote (NOx) en vapeur d’eau (H2O) et en azote (N2), tous deux inoffensifs,
- un filtre à particules ‘additivé’ pour éliminer jusqu’à 99,9% des particules en nombre.
Ce système est capable de réduire jusqu’à 90% les émissions de NOx tout en diminuant les émissions de CO2.
|
Si on prend ce cas précis, qui encore une fois n’est que le reflet des progrès opérant chez l’ensemble des constructeurs, on voit bien qu’il n’y a pas de comparaison possible entre ces nouvelles technologies et nos vieux mazouts d’antan et que les normes drastiques sur les particules et les oxydes d’azote ont occasionné un lissage des écarts, dans ce domaine précis, entre l’essence et le diesel, ce dernier conservant par ailleurs son avantage en terme de consommation et de CO2.
Les autres alternatives ! le vrai du faux
Outre les moteurs thermiques, essence et diesel, les alternatives actuelles se résument à l’hybridation rechargeable thermique/électricité, au 100% électrique et à l’hydrogène à moyen terme.
A - L’hybridation thermique rechargeable est une solution intermédiaire permettant de vendre plus cher des voitures subventionnées en donnant bonne conscience aux acheteurs. D’accord c’est un peu dur mais elles ont comme défaut d’être plus lourdes (+ 100 à 300 kg), par rapport à une motorisation classique et elles nécessitent une batterie importante. Clairement elles sont efficaces dans certaines conditions de circulation où elles peuvent récupérer les énergies annexes ou même rouler pour partie en tout électrique, mais dès qu’il faut aligner les kilomètres ou parcourir des routes escarpées, leur surpoids les pénalise de facto.
NB. Si l’hybridation simple (non rechargeable) semble dépassée, il n’en est pas de même pour l’hybridation de type "Assistance" qui récupère l’énergie cinétique pour la restituer, dans les phases de montée en charge d’un moteur thermique, par diverses méthodes comme l’électricité basse tension, l’air comprimé etc.
|
B - Encore plus subventionnées par les deniers publics, les voitures 100% électriques représentent une solution totalement différentes puisque leur moteur n’émet ni particule ni CO2, ce qui constitue a priori un vrai plus en matière de qualité de l’air. Toutefois, si l’utilisation d’un tel véhicule amoindrit localement son impact en matière de pollution, il n’en demeure pas moins que la fabrication comme la capacité de recyclage ou non des batteries ont aussi une empreinte carbone non négligeable. Par ailleurs il faut quand même fournir de l’énergie pour recharger les batteries et outre les coûts environnementaux potentiellement induits, si nous devions tous rouler en voiture électrique nous serions ‘’totalement incapables’’ de les alimenter en l’état actuel de nos capacités maximum, et loin s’en faut.
|
|
|
C - Les voitures à hydrogène semblent être une piste prometteuse à moyen terme pour devenir une alternative viable au thermique. Elles fonctionnent exactement comme une voiture électrique mais sont autoalimentées par une pile à combustible qui fournit l’énergie électrique en flux continu.
|
|
|
Les voitures à hydrogène possèdent aussi une batterie mais, servant juste de tampon (notamment au démarrage), elle est bien plus petite que celle utilisée pour les voitures 100% électrique. Bien entendu la pile à combustible utilise aussi des métaux rares comme le platine mais il est dans cette utilisation, recyclable à 98%.
D - Une autre piste reste encore à développer, c’est celle de la diminution de la masse des véhicules qui permettrait de réduire les consommations et les émissions, sans artifice. De plus, quand on diminue la masse en mouvement on use moins les pneus, la route et les freins, autres sources d’émissions de particules. On devrait aussi pouvoir mieux réfléchir à la simplification des technologies plutôt que de se concentrer sur leur empilement.
|
Diesel et idées reçues ! Ce qu’il faut retenir :
Entre moteur Diesel et Essence, le match semble tourner à l’avantage des nouveaux moteurs diesel en termes d’efficience globale pour les moyennes et grosses cylindrées alors que le coût des systèmes de dépollution ainsi que l’évolution des petits moteur essence (trois cylindres notamment) donnent cette fois l’avantage aux moteurs essence pour les voitures citadines et polyvalentes.
Même si nous n’avons fait ici qu’un survol forcément partiel et forcément discutable, sur les impacts environnementaux et les perspectives liés au déplacement automobile, on voit bien que les postures idéologiques, la stigmatisation et l’assénement de pseudos vérités ne font que déplacer les problèmes sans les résoudre et qu’il faut toujours se méfier des idées reçues, d’où qu’elles viennent.
Il n’y a pas de bons ou mauvais élèves mais des approches technologiques évolutives qui se font le marchepied pour avancer en fonction de contraintes économiques, commerciales, sociétales ou normatives.
|
© Carissime - L'Info Automobile
|
| | |
|
|
| A LA UNE - LES DERNIERES INFORMATIONS - LES ESSAIS |
| CONSTRUCTEURS D'AUTOMOBILES - LES VOITURES PAR MARQUES |